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MON BILLET DE CE JOUR ADRESSE AUX SENIORS EN CE 28 JUIN 2019

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15,3-7.

En ce temps-là, s'adressant aux pharisiens et aux scribes, Jésus disait cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?

Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”

Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »

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"Qui est donc cette brebis égarée ? Qui se déplace pour aller la chercher ?

 

Seigneur Jésus, cette parabole s'adresse à chacun d'entre nous.

Il y a tous ceux et celles qui ont perdu leur place dans une société qui ne les reçoit plus. Pour toi, Seigneur, il y a une urgence, c'est de tout faire pour que ces gens reviennent et retrouvent une place dans un monde qui paraît ne plus se soucier d'eux.

Quand des gens sont perdus, quand d'autres sont exclus, il n'y a plus de peuple, plus de communauté, plus de famille.

Nous pouvons, la conscience tranquille, continuer à parler de notre assemblée l'Eglise. Mais que signifie cette assemblée dans laquelle on ne se parle pas autrement que sur le parvis pour critiquer ceux et celles qui en furent exclus ? Quelle est le sens d'une communauté dans laquelle ceux et celles qui sont partis, ont tout quitté parce qu'ils ne correspondaient pas aux normes décrétées ?

Combien de temps allons-nous rester les bras croisés, sans nous soucier de ceux et celles qui ont rejoint la périphérie ?

Pourtant, c'est avec insistance que tu nous invites à partir à la recherche de ceux et celles qui sont perdus ou bien se sont perdus. Ces fatigués de la vie, il faut parfois les ramener en les portant sur nos épaules afin de leur permettre de retrouver ceux qui pensent que désormais, sans le poids des exclus, ils forment un peuple, une communauté, une famille.

Mais, auparavant, heureux d'avoir retrouvé ceux qui sont partis de la famille, ce sont  les voisins et les amis que nous rejoignons pour faire la fête, nous réjouissant avec eux d'avoir retrouvé ceux et celles qui s'étaient perdus après  avoir été exclus, ou simplement parce qu'ils ne se sentaient plus de la famille.

C'est alors seulement que la joie peut se manifester pour ce" retournement" au milieu de ceux et celles qui pensent ne pas en avoir besoin.

Oui, Seigneur, ton espace de relations, ce ciel qui fait le trait d'union entre toi et le monde, est en fête afin de célébrer le retour de chacun, y compris de ceux qui croyaient ne pas avoir besoin de se retourner vers toi et qui étaient restés sur place.

Ne passons pas notre temps à diviser le monde en deux : les gens de bien qui sont ensemble sans se parler, et ceux qui ne sont pas à l'aise et se laissent aller.

Seigneur Jésus, quand l'un de nous quitte le groupe de ceux et celles qui sont les uns à côté des autres, sans jamais se parler, tu commences par t'occuper de celui qui ne peut plus supporter d'être avec les "ajustés" qui semblent être bien ensemble puisqu'ils ne se parlent pas.

Et tu te préoccupes, en premier lieu, de celui qui est parti et s'est enfermé dans son isolement. Il a fondu de tristesse et son aveuglement l'a jeté au pied de la falaise dans un fourré où les épines de la vie le blessent mortellement.

Mais toi, Jésus, tu retrouves toujours celui qui s'est ainsi "égaré". Ta tendresse est si forte que tu n'hésites pas à le porter sur tes épaules et à crier ta joie d'avoir ainsi retrouvé celui qui s'était perdu en manquant la cible d'un amour reçu.

Tu as retrouvé les autres, ceux qui se croyaient bien ajustés, mais qui, du fait de ton départ, ont pris conscience qu'ils étaient aussi "égarés" que celui ou celle qui avait quitté le groupe.

Ils se tenaient chaudement les uns à côté des autres, mais ils ne se parlaient pas, car ils étaient entre eux, mais n'étaient pas avec.

Ton retour parmi eux, avec cet ami sur tes épaules, a révélé le fait qu'ils étaient aussi des "égarés". Et ils se sont ajustés en se parlant et en se retournant pour se mettre en face les uns des autres.

Un Règne de relations vient de s'établir pour celui qui était parti et pour ceux qui se sont ajustés à ta Présence."

"Ainsi je vous le dis : il y a de la joie dans le cœur de Dieu pour un seul "égaré" qui se retourne en lui-même pour rencontrer les autres et dévoiler ainsi une autre Présence."

Jésus, merci pour tant d'attention. Nous savons désormais, que si nous sommes "égarés" dans l'enclos ou en ayant quitté les autres, tu seras toujours là pour nous aider à communiquer les uns avec les autres, ou pour nous ramener sur tes épaules.

En ce jour où nous célébrons ton cœur à cœur avec le monde, nous te disons notre reconnaissance de prendre à cœur notre misère.

Michel GUERRE le 28 juin 2019

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03/06/2016
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