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32ème dimanche du temps ordinaire

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 12, 38-47)

Dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d'autant plus sévèrement condamnés. »

Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes. Jésus s'adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. »

32ème dimanche du temps ordinaire
Relecture de l'Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 12, 38-47)

Dimanche 7 novembre 2021

"Passer de "l'avoir" à "L'être" en ne dépouillant pas les autres et en devenant soi-même"

Prologue :

Seigneur Jésus, cette page d'évangile que tu nous offres en ce jour, à travers les mots et les paroles de ton Evangéliste Saint Marc, est une invitation à laisser de côté le "paraître" et 'l'avoir" afin de te donner ce que nous "sommes".

1- Laissons de côté le "paraitre" et "l'avoir".

Il n'est pas toujours facile, quand on occupe des fonctions de premier plan, de ne pas porter de vêtements qui attirent le regard et les salutations.

Cette attitude est courante dans notre société, et les hommes de Loi se chargent bien de se faire respecter plus que la Loi qu'ils devraient délivrer comme une protection et une libération pour tous les hommes.

Il n'est pas nécessaire d'être avocat ou grand clerc pour occuper les premiers rangs et les places d'honneur dans les dîners ou réceptions diverses.

Seigneur Jésus, dans ton Eglise, parmi des chrétiens qui se veulent intègres, parmi des gens dont la pourpre brille au soleil, certains détournent des dossiers secrets pendant que d'autres volent l'argent des fidèles.

Ton serviteur, le Pape François, souffre terriblement de cette situation et n'a de cesse de rappeler le service à rendre et non la fonction à exercer.

Seigneur Jésus, chacun de nous est concerné par tes propos. La tentation est toujours grande de nous faire valoir avec notre "avoir". Et parfois, il peut nous arriver, d'une manière indirecte, de chercher les premières places dans le travail et dans nos relations, dans nos assemblées religieuses, en écrasant ceux qui n'ont rien et en affectant de prier pour eux.

A juste titre, tu dénonces de tels comportements qui sont contraires à ta demande de nous aimer les uns les autres.

2- Donnons ce que nous sommes :

Jésus, dans cette deuxième partie de l'Evangile adressé, tu nous invites à regarder et voir ce qui se passe autour de nous, et en nous

Tu commences par t'asseoir afin de prendre le temps de regarder et de voir ce qui se passe au cœur de notre temple intérieur.

Nous rassemblons en nous une foule d'offrandes pour répondre à la demande faite par la loi de déposer un grand nombre de choses pour que le Temple de Dieu soit honoré et respecté.

Ce Temple, il est à l'intérieur de chacun de nous. Et tu observes qu'il nous arrive de mettre de grosses sommes pour nous faire valoir aux yeux des autres. Nous sommes suffisamment riches pour mettre notre "avoir" sans devenir des pauvres.

Nous craignons tellement de donner ce que nous sommes, perdant ainsi l'honneur et la considération, que nous donnons ce que nous avons, ce qui ne crée en rien un manque dans notre vie.

Mais toi, Seigneur, tu ne regardes pas ce que nous avons : cela nous a été donné, et nous n'y sommes pour rien d'être nés dans une famille aisée.

Ton regard se porte sur ce que nous sommes, sur nos misères et la pauvreté de ne rien posséder. Notre offrande ne représente que notre misère, et nous n'avons que nous-mêmes à déposer dans ce Temple qui est au cœur de nos vies.

Et c'est ici que ton invitation se fait pressante : Il nous faut passer de "l'avoir" à "L'être".

Tu nous appelles à prendre sur notre indigence, sur tout ce qui nous reste dans notre misère, dans ces petits gestes de chaque jour qui permettent de vivre afin de recueillir ta vie en plénitude.

C'est alors seulement que nous pourrons déposer comme offrande, non pas ce que nous avons en plus, mais ce que nous sommes devenus.

Seigneur Jésus, pour apprendre ce geste de confiance qui n'appartient qu'aux pauvres, capables de prendre sur leur indigence, tu nous rappelles qu'il n'est pas d'autre chemin que celui que tu nous décris.

Accomplissement :

Merci, Jésus, de nous inviter à nous déposséder de nous-mêmes afin de vivre de la joie d'être avec toi.

Et, désormais, puisque nous sommes passés de "L'avoir" à "l'Etre" en nous dépossédant, nous pouvons nous permettre de fredonner ce chant composé par Michel GUERRE sur une idée de Joseph FOLLIET :

1- Je n'ai plus rien, c'est pourquoi j'ai la joie,

Plus rien qui pèse dans mes poches, me retient à la terre,

Je peux sauter jusqu'aux étoiles.

R/ Et c'est pourquoi, Ma joie est en Dieu, Et moi, je suis en Dieu, Ma joie est en Dieu.

2- Je n'ai plus rien, c'est pourquoi j'ai la joie,

Car je suis libre comme l'eau, comme le vent qui passe,

Je peux chanter toute ma joie.

3- Je n'ai plus rien, c'est pourquoi j'ai la joie,

Car c'est Mon Dieu qui est ma joie, comme l'enfant qui chante,

Je peux, vers Lui, tendre mes bras.

4- Je n'a plus rien, mais le Christ est en moi,

Il a rempli ma vie de joie, c'est une vraie prière,

Vers moi, il a tendu ses bras.

R/ Et c'est pourquoi, Ma joie est en Dieu, Et moi, je suis en Dieu, Ma joie est en Dieu.

Seigneur Jésus, le Souffle de ton Esprit nous donnera la force de nous rassembler dans une Eglise "servante" et "pauvre" ; une Eglise qui prend sur son indigence et se donne pleinement afin que chacun vive de ta VIE.

Michel GUERRE Le 7 novembre 2021