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RELECTURE ADRESSE AUX SENIORS EN CE TROISIÈME DIMANCHE DE L'AVENT 2021

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (3, 10-18)

Les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? »

Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même ! »
Des publicains (collecteurs d'impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »

Il leur répondit : « N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »

À leur tour, des soldats lui demandaient : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites ni violence ni tort à personne ; et contentez-vous de votre solde. »

Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie.

Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu.

Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »

Par ces exhortations et bien d'autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

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Troisième dimanche de l'Avent 2021

Dimanche 12 décembre 2021

Relecture de L'Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (3, 10-18)

 

"Nous sommes des veilleurs, mais nous ne savons pas toujours ce que nous devons faire !"

 

1- Vivre un état de joie :

Ce troisième dimanche de ton "Avènement" est appelé celui de la "joie".

Et si cette joie était autre que celle que nous pensons en voyant arriver cette fête de Noël ?

Ecoutons tout d'abord la lettre de Paul aux Philippiens :

Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.

Seigneur Jésus, La fête de Noël qui s'approche pour célébrer ta venue parmi les hommes n'est pas toujours le meilleur moment pour être dans la joie.

Pour beaucoup, cette fête est remplie de tristesse, car elle est devenue commerciale, distribution de cadeaux, moments de retrouvailles.

Mais comment être dans la joie quand on se trouve seuls, sans papiers et sans bien, pourchassés par des autorités ?

Et comment crier de joie quand un pays est sous la menace d'une dictature à laquelle personne ne semble croire ?

Comment être dans la joie quand la souffrance est là, qu'elle ne nous lâche pas et nous empêche de vivre les moindres relations.

Nous aimerions répondre à cet ordre de Saint Paul et être dans la joie. Mais la tristesse l'emporte quand le spectacle donné sent tellement le réchauffé que la joie demandée devient insurmontable.

Un ordre nous est donné, il n'est pas seulement celui de Saint Paul, il ne fait que relier ta demande : "Soyez dans la joie !"

Seigneur Jésus, tu n'es pas la Source de notre tristesse, tu es Source de joie. Et dans ton humanité, tu épouses nos souffrances, notre isolement, nos révoltes aussi devant trop d'injustices. Mais cette robe de tristesse qui habille nos vies, tu veux, en y communiant, la changer pour une robe de fête, car la PAIX que tu nous apportes en nous dévoilant ta présence, dépasse tout ce que nous pouvons concevoir. Pour nous laisser habiller par ton vêtement de joie, c'est en toi que nous devons garder notre cœur et nos pensées.

Alors, Seigneur, en tant que veilleurs, nous demandons à Jean-Baptiste ce que nous devons faire.

Nous découvrirons sans doute les réponses qui conviennent pour trouver une autre joie que celle que nous cherchons.

Pour parcourir ce chemin, et nous préparer à célébrer ton Avènement parmi nous, dont nous faisons mémoire chaque année, nous répondrons aux appels proposés par Jean-Baptiste.

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2- Ce que nous devons faire.

Dans une société où l'abondance cache toutes les misères de ceux et celles qui n'ont rien, ton cousin, Jean-Baptiste nous invite au partage pour donner sens au Baptême dans lequel nous demandons à être plongés. Sa réponse à notre demande pour savoir ce que nous devons faire est bien claire et limpide : « Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même ! »

Il ne s'agit pas d'une image, mais de gestes concrets. Nous ne pouvons nous contenter de mettre nos idées en partage, quand des hommes, des femmes et des enfants crèvent de froid par la morsure de l'hiver. Donner un vêtement à celui qui n'en a pas, c'est se préoccuper de mettre "sous abris" ceux que pudiquement nous appelons les "sans abris". C'est aussi les entourer de tendresse en accrochant notre cœur à leur misère.

Et il en est de même pour la nourriture à partager avec ceux et celles qui ont faim. Nous le savons bien, il y a plus de joie à donner qu'à recevoir soi-même. Cette demande faite par ton cousin n'est pas sans rappeler ce que tu énonceras toi-même :"J'étais nu, et vous m'avez habillé. J'avais faim et soif, et vous m'avez donné à manger et à boire."

Afin de mieux répondre à toutes ces demandes, des organismes se créent : le secours catholique, le secours populaire, les restos du cœur, la société de Saint Vincent de Paul, et bien d'autres fondations encore.
Jean Baptiste nous provoque, comme il a l'habitude de le faire, afin que nous ne passions pas à côté d'un voisin ignoré de tous et mort de faim :

"Il était mon voisin, je ne le savais pas !

Il était mon voisin, à deux pas de chez moi.

On l'a laissé mourir, comme on laisse les chiens.

On l'a laissé mourir, tout simplement de faim."

Si nous sommes "collecteurs d'impôts", métier mal considéré à l'époque, comme étant celui de ceux qui s'enrichissaient sur le dos des autres, Jean-Baptiste nous invite à ne rien exiger de plus que ce qui est fixé. Ce qui était valable hier l'est encore pour aujourd'hui !

Enfin, si nous exerçons le métier des armes, nous devons nous faire violence pour ne pas meurtrir les autres en tuant par des balles ou par des mots. Ce métier mérite son salaire quand il s'exerce pour défendre et non pour opprimer. Les attentats meurtriers de ces temps derniers sont à l'encontre du chemin proposé. Nous saluons ici la mémoire de ceux qui sont tombés. Et nous honorons ces hommes, exerçant le métier des armes, qui ont donné leur vie pour sauver celle des autres ; Ils n'ont pas cherché à se venger, mais simplement à faire leur devoir.

Ton cousin, Jean le Baptiste, a bien compris que tout cela ne suffisait pas pour une véritable vie commune. C'est la raison pour laquelle il fait une annonce qui s'adresse à tous, et donc à chacun de nous.

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3- Un chemin annoncé et qui sera le tien.

C'est ainsi que Jean déclare que le Baptême qu'il donne est bien celui d'une conversion afin de réparer les nombreuses cibles manquées. Mais il déclare que cette démarche est insuffisante et qu'il est urgent de se tourner vers Toi, Jésus, car ta puissance d'amour est encore plus importante. C'est dans l'Esprit Saint et dans le feu que tu baptiseras.

Mais pour comprendre cela, nous sommes appelés à être des "veilleurs" afin d'être debout dans ce dévoilement de ta "Venue" parmi nous.

Accueillir ce Baptême dans l'Esprit saint et dans le feu, c'est nous laisser entourer par ton énergie d'amour. C'est savoir que tu fais toujours le premier pas, Jésus, en tenant à la main la pelle à vanner, celle qui nous rend propres dans ce nouveau Baptême, en amassant les "grains de blé" qui nous feront passer de l'état d'enfant à celui de "fils", brûlant à jamais ce qui nous empêche de grandir.

Nous sommes des veilleurs, des éveillés de l'Esprit, et nous avons besoin de ta présence, celle de ton cœur qui prend notre misère en compte.

Et si nos mains ne sont pas dignes de défaire la courroie de tes sandales, Jésus, nous pouvons nous en servir pour aimer comme tu nous aimes :

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Les mains

Réf.: QUE C'EST BEAU LA MAIN QUI DONNE, QUE C'EST BEAU UNE MAIN QUI PARDONNE,

QUE C'EST QUE C’EST BEAU LA MAIN QUI DONNE ET PARDONNE

 A L'HOMME.

Les mains ont un pouvoir à nul autre pareil,

Elles redonnent l'espoir, surtout quand elles sont vieilles,

Elles chantent l'Amour, elles font jaillir le jour,

Elles disent " au revoir", elles disent " bonjour",  elles montrent le soleil.

 

Les mains peuvent détruire ce que tant d'autres ont fait,

Les mains peuvent construire les plus beaux des palais,

elles tiennent la main de toutes les autres mains,

Elles peuvent bénir et partager le pain,  Elles sont faites pour aimer.

 

Les mains peuvent se tendre en formant une chaine

Les mains peuvent comprendre les plus petites peines,

elles peuvent guérir, elles peuvent nourrir,

merci pour nos deux mains qui fabriquent le pain,

merci pour nos deux mains, merci !

(chant composé par Michel GUERRE en 1962)

Seigneur Jésus, en ce temps de l'Avent, nous savons maintenant ce qu'est la vraie joie, ce que nous devons faire en saisissant la main que tu nous tends pour marcher avec toi sur un autre chemin.

Michel GUERRE le 12 décembre 2021

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13/12/2015
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