RELECTURE ADRESSE AUX SENIORS EN CE JEUDI DE L'ASCENSION 21 MAI 20120
Relecture pour le jour de l'Ascension. le 21 mai 2020
L’Ascension du Seigneur
Année A
Le jeudi 21 mai 2020
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 28, 16-20.
Les onze disciples s'en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s'approcha d'eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. »
Il n'est pas inutile de lire et d'entendre, en cette fête de l'Ascension le livre des Actes des Apôtres.
Livre des Actes des Apôtres 1, 12-14.
Les Apôtres, après avoir vu Jésus s'en aller vers le ciel, retournèrent du mont des Oliviers à Jérusalem, qui n'est pas loin. Arrivés dans la ville, ils montèrent à l'étage de la maison ; c'est là qu'ils se tenaient tous : Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d'Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques.
D'un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères.
Une première relecture de cette fête de L'Ascension.
Seigneur Jésus, nous pouvons remonter à la première conception que nos anciens avaient du monde et de sa création.
Une conception spontanée et universelle situait le ciel au pus haut et la terre au plus bas. La terre était l'habitation des hommes, des femmes et des enfants. Le ciel était cet espace dans lequel se trouvait ton Père et Notre Père. C'est ainsi que la Bible, Bibliothèque de la vie, devint la langue universelle. Ton Père et notre Père descend chez les êtres humains, car ils sont incapables d'aller dans cet espace de relations de ton Père et notre Père. C'est dans ce contexte que nous devons nous mettre pour comprendre la fête de ton Ascension, Seigneur Jésus. La salutation de ton Père et Notre Père est donc de venir à nos côtés afin de nous placer à ses côtés. C'est la raison pour laquelle, en parlant de toi, Seigneur Jésus, l'apôtre Jean dit cette parole : "Il est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde."
Seigneur Jésus, en te relevant de la mort par ta résurrection, tu as parfaitement dévoilé ton pouvoir d'aimer jusqu'au bout de l'Amour que ton Père a pour toi et que tu as pour lui. Tu as vaincu la mort et tu fais corps désormais, avec ton Père et avec nous aussi. Telle est la véritable signification de ce que nous appelons ton Corps glorieux, Seigneur, en synergie parfaite avec le Père et l'Esprit.
Tu demeures définitivement en ton Père et Notre Père en étant relevé de la mort. Ton Ascension est la dernière étape de ta Présence physique sur notre terre.
Pour tes disciples, comme pour nous aujourd'hui, cette réalité de l'Ascension s'est dévoilée et se dévoile encore dans le temps : "Le verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous, car le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu de toute éternité".
Notre Père est par toi, Seigneur Jésus, venu chez nous et en chacun de nous. Par nous-mêmes, nous ne pouvons demeurer en Dieu notre Père. Il n'y a que toi, Seigneur Jésus, qui peut demeurer en Lui.
C'est au fil du temps que nous pouvons comprendre cette parole dite à Marie Madeleine au matin de ta résurrection : "Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu". Parole redite à chacun de nous par tes premiers compagnons.
Les divergences exprimées sur le temps où ton Ascension se vit, ces divergences ne nous intéressent pas. Est-ce au matin de Pâques ou quarante jours après, nous ne le saurons jamais, et cela n'a pas d'importance. Pour les auteurs de la bibliothèque de la vie, la théologie, étude de la Parole de Dieu, est plus importante que l'histoire.
C'est pourquoi cette fête de ton Ascension, à nos yeux, se développe dans le temps. Ton seul désir, comme celui des chercheurs, est de nous aider à comprendre que ton Ascension se dévoile dans le temps pour chacun d'entre nous, et atteindra un jour sa plénitude. Mais aux yeux de ton Père, de toi, Seigneur aussi, c'est un éternel présent.
En ce jour de fête, nous sommes donc invités à regarder la réalité de ton Père et Notre Père, et a préparer notre chemin pour te rejoindre, Seigneur Jésus, en faisant des disciples.
Une deuxième relecture de cette fête de l'Ascension
Seigneur Jésus, ton effacement annoncé semble ne pas provoquer de questions chez tes amis. Tu es même étonné que personne ne te demande :"Où vas-tu ?" Peut-être fallait-il entendre autrement ta question en la formulant ainsi : "Où en es-tu ?"
La suite de ta Parole confirme cet état de tristesse et de désarroi de tous tes compagnons, de chacun d'entre nous, quand la compréhension se fait de ton effacement.
Quand le Pape François a foulé de ses pieds cette Terre Sacrée d'où tu fus élevé, il est devenu, dans sa simplicité, le Défenseur qui dénonce l'erreur d'un certain monde, le bon droit que l'on croit avoir sur les autres, les condamnations injustement portées.
Il a montré les cibles manquées, invitant à prier avec lui pour que règne la Paix sur cette terre Sainte, mais aussi sur le monde.
«Je renouvelle l'appel que, de ce lieu, Benoît XVI avait lancé : qu'il soit universellement reconnu que l'Etat d'Israël a le droit d'exister et de jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues. Qu'il soit également reconnu que le peuple palestinien a le droit à une patrie souveraine, à vivre avec dignité et à voyager librement. Que la solution de deux Etats devienne réalité et ne demeure pas un rêve» a-t-il dit, quelques heures après s'être arrêté pour prier devant la barrière de séparation coupant les Territoires palestiniens d'Israël.
Le voyage était un pèlerinage, et venir jusqu’ici, c’est savoir aussi que chaque pas que vous posez et chaque parole prononcée seront suivis d’effets. Comme cette invitation du Pape François aux présidents Mamoud Abbas et Shimon Peres, à venir le rejoindre au plus vite chez lui au Vatican. Les deux hommes ont dit oui. Ils viendront. Un nouvel espoir pour relancer des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens à nouveau dans l’impasse. Mais ils ne viendront pas sans se rappeler tout ce que le Pape nous aura dit durant ces trois jours : non à la haine, à la suspicion, à la guerre, au terrorisme, à l’antisémitisme. Oui à l’amitié, à la fraternité. A la simplicité, au partage. Tant de monde souffre en ce Proche-Orient. Et depuis trop longtemps. Quand plus personne n’y croit, un homme en blanc est venu jusqu’ici pour dire : « reparlons-en ». Il est grand temps."
Tel est le "Défenseur" que tu nous dévoiles, Seigneur, à travers la démarche et les paroles de cet "Homme tout habillé de Blanc", signe de ta présence dans ton effacement.
Dans nos pays d'Europe, saurons-nous entendre cet appel à nous rassembler pour, avec nos différences, bâtir un monde de justice et de paix ? Saurons-nous taire ce qu'il y a de trop extrême dans les propos tenus pour acquérir une place ? Apprendrons-nous à ne pas toujours jeter la pierre, alors que, majoritairement, nous avons choisi de ne pas nous déplacer ?
Il est grand temps de ne plus jouer à la guerre avant que celle-ci ne dégénère.
L'Esprit Saint, le "Défenseur", si nous sommes à l'écoute, nous permettra d'avancer et de poser la main, comme le Pape François.
Le Pape François et sa théologie de la main posée. A Bethléem, sur le Mur de la honte, qui divise Israéliens et Palestiniens. La main posée à Jérusalem sur le Mur Occidental, lieu de prière et de recueillement, pour ensuite enlacer ses deux amis, juif et musulman, emmenés dans ses bagages pour ce voyage en Terre Sainte. L’image de ces trois hommes se tenant par les épaules, en cet endroit, fera date. Elle pourrait s’avérer prophétique.
La main de François rallumant la flamme du souvenir à Yad Vashem, le Mémorial de l’Holocauste. Plantant un olivier dans le jardin de Gethsémani, et plongée dans les eaux du Jourdain en Jordanie. La main du Pape serrant celle du Patriarche Bartholomée, pour descendre de l’estrade où ils se sont donnés l’accolade, au Saint Sépulcre, comme leurs prédécesseurs Paul VI et Athënagoras il y a cinquante ans. La main de François posée sur le tombeau de Jésus. La main posée sur le visage de cet enfant malade. Le Pape, à chaque étape, a touché les pierres et les cœurs, et nous a aussi parlé."
Seigneur, merci pour tous ces bienfaits reçus pendant ces trois jours de pèlerinage de ton Serviteur, Evêque de Rome, appelé à faire des ponts entre les Eglises et entre tous les hommes.
Méditation et réflexions rassemblées par Michel GUERRE le 21 mai 2020
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