RELECTURE ADRESSÉE AUX SENIORS EN CE DIX-SEPTIÈME DIMANCHE ORDINAIRE 2020
Relecture du dix septième dimanche ordinaire 2020.
26 juillet 2020.
1) Nous écoutons l'Evangile de ce jour.
Evangile selon Saint Matthieu 13.44-52
Jésus disait à la foule cette parabole : Le Royaume de Dieu est comparable à un trésor caché dans un champ : l'.homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ. Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle. Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Avez-vous compris tout cela ? — Oui », lui répondent-ils. Jésus ajouta : « C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. »
2) Première approche :
Seigneur Jésus, les hommes, les femmes et les enfants de ton temps, mais cela n'a pas beaucoup changé aujourd'hui pour un certain nombre, tentent d'assurer leur existence le mieux possible. Pour plusieurs d'entre eux, le temps qu'ils donnent au travail leur apporte à peine de quoi subsister. Dans ce contexte difficile dans lequel tu te trouves aussi, le pain quotidien est un trésor pour eux-mêmes et les membres de la famille. Nous savons bien que sur notre terre, deux milliards de personnes sont sous le seuil de pauvreté et ne mangent pas à leur faim. Huit cent cinquante quatre millions de personnes souffrent encore de la faim. Nos dirigeants politiques portent une lourde responsabilité, celle de travailler à l'équilibre alimentaire dans notre monde. Ils doivent se donner les moyens d'y arriver le plus tôt possible, c'est une obligation qu'ils doivent avoir. Encore faut-il qu'ils ne refusent pas d'accueillir des réfugiés qui ont été chassés de leurs pays. C'est loin d'être le cas dans nos pays européens. Des peuples ont faim de pain et de médicaments autant que de la paix. Qu'ils soient croyants ou pas, nous ne pouvons oublier qu'ils sont les enfants de Notre Père et de notre terre. Seigneur Jésus, quand tu as partagé le pain avec la multitude, personne n'a manqué de quoi manger. Bloquer la nourriture et les médicaments à tant de peuples écrasés par la faim à cause de la guerre est une faute grave contre l'humanité. Mais toutes les raisons que se donnent les hommes pour faire la guerre et conquérir les richesses des pays qu'ils ont conquis sont un manquement grave contre l'humanité et contre Dieu Notre Père. Les plus faibles sont à l'image de ton Fils bien-aimé, Seigneur Jésus. Ils sont aussi tes frères, comme chacun d'entre nous, destinés à marcher vers ta ressemblance. Quand les riches que nous sommes découvrent le trésor de la fraternité universelle, nous devrions nous déposséder de ce que nous avons, le vendre, afin d'acheter ce trésor. Mais cela suppose de nous défaire de notre orgueil qui nous donne à penser que nous sommes supérieurs aux autres. C'est ainsi que nous sommes invités à bâtir le Règne des relations divines et humaines, sachant que les unes ne vont pas sans les autres. Telle est l'image que tu emploies, Seigneur Jésus, dans la parabole du filet. Les petits poissons sont rejetés à la mer pour se ressourcer, et les gros sont gardés pour nourrir ceux et celles qui crèvent de faim. Vouloir exclure certaines nations de ce partage est une faute grave contre l'humanité et contre Dieu Notre Père dont la maison est ouverte à tous ceux qui veulent habiter ensemble. Et nous pourrons redire des paroles d'un chant de Michel GUERRE composé en 1962 au cours de son service militaire. En voici les paroles que nous pouvons redire à notre tour :
« Oui, je voudrais t’aimer »
Oui, je voudrais t’aimer et t’aimer comme un frère, Toi que l’on a battu sans trop savoir pourquoi, quelle que soit ta couleur ou quelle que soit ta terre, oh toi qu’on a traîné au plus dur des combats. Quel que soit ton visage, et même ton langage, et quelle que soit la guerre qu’on t’a forcé à faire, tu resteras mon frère. Car ton cœur est le même que celui de l’enfant qui m’a tendu la main ; c’est pour çà que je t’aime, et que je te défends, comme un frère, un copain.
Oui, nous voulons crier, nous ne pouvons nous taire, il faut que se termine cet infâme commerce : Une somme d’agent contre la vie d’un frère, le meurtre est devenu un métier qu’on exerce.
L’homme n’a plus de visage, l’homme n’a plus de langage, le grand jeu de la guerre A fini par défaire tous nos liens les plus chers. Mais nos cœurs sont les mêmes, il y a tant d’enfants qui nous tendent les mains, attendant qu’on les aime, il y a tant d’enfants Qui voudraient des copains.
Oui, Il n’y a que l’amour qui pourra réparer cette grande blessure et ce fossé creusé par la haine et la peur dans nos cœurs déchirés, il n’y a que l’amour, encore faut-il oser ! L’homme aura son visage, l’homme aura son langage, nous n’aurons plus à faire Le grand jeu de la guerre,
Et nous serons des frères. Nos cœurs seront les mêmes que tous les cœurs d’enfants, nous nous tiendrons les mains comme tous ceux qui s’aiment ; Alors tous les enfants n’auront que des copains.
3) Deuxième approche :
A la recherche de l'Essentiel :
Après cette longue quête de l'Amour Absolu qui se trouve en chacun, nous voici en mesure d'accueillir L'ESSENTIEL : Ta richesse Infinie, cette perle si rare que nous pouvons nommer "la Perle de l'Amour".
C'est en l'ayant trouvée, tout au cœur de notre être, que nous pouvons nous déposséder des artifices de nos vies : toutes ces perles fines que nous avons négociées en achetant les autres afin de mieux paraître ou d'être reconnus. Tout ce qui brille en nous, parce que bien astiqué, il importe maintenant de nous en débarrasser.
Si nous voulons donner toute sa place à cette "Perle d'Amour" qui n'est autre que Toi, Mon Dieu, il nous faut recevoir l'Essentielle richesse d'un Amour qui se donne et jamais ne se prend.
Acheter cette Perle, dans l'image choisie de cette parabole, c'est faire le ménage pour te laisser la place. Car tu ne t'imposes pas, Toi l'origine de tout Amour. Tu es là, simplement, et tu frappes à la porte du cœur, attendant que l'on ouvre. C'est alors seulement que tu entres chez nous, en prenant ton repas avec nous, et nous avec toi.
L'ESSENTIEL, désormais, se dévoile en chacun d'entre nous. En cette Incarnation de ton Infinie Présence, le chemin est ouvert pour enfin "parler Dieu" comme on "parle d'Amour".
Et c'est en élargissant l'accueil à cette table que nous pouvons dévoiler à notre tour, cette "Perle d'Amour" à nos frères, à nos sœurs qui, comme chacun d'entre nous, sont aussi à la recherche de cette fameuse "Perle" qui brille dans leur vie.
Car si l'ESSENTIEL se découvre EN TA SOURCE ORIGINELLE, nous ne pouvons ignorer que nous devons l'enrichir dans l'accueil des autres, en toutes ces relations qui tissent ton Règne de relations avec toi, et avec les autres.
Se laisser purifier afin d'entrer en sainteté.
C'est ainsi qu'il nous faut avoir l'audace de jeter dans la mer le filet de ces relations que nous avons tissées. Ne pas craindre de traverser les ombres de la mort pour ramener au bord toutes sortes de poissons. Comme pour le bon grain et l'ivraie, ce n'est que lorsque le filet est plein que nous pouvons le tirer sur le rivage.
Alors, assis avec toi sur le bord de l'autre rive, nous pouvons faire le tri de ce qui en nous a de la valeur, et nous séparer des "encombrants" qui empêchent de vivre en bonne sainteté. Il ne s'agit en rien de cet état de perfection qui serait une accumulation de nos bonnes actions. Il s'agit simplement de faire de la place pour toujours t'accueillir en accueillant les autres. Cette séparation de ce qui nous encombre devient tout à coup une RE-CREATION qui permet d'entrer en communion avec toi, le Seul Saint.
Et c'est ainsi que nous pouvons nous laisser irradier par les rayons de ton Soleil. Encore faut-il que, dans la prière et dans toutes nos rencontres, nous restions orientés vers Toi, "Notre Soleil levant".
Et c'est alors que dans ce monde accompli, celui qui s'ouvre sur un Amour INIFINI, des messagers, (rencontres dans nos songes, rencontres sur nos chemins, découvertes en nous-mêmes), viennent, dans l'aujourd'hui, séparer et non pas diviser, brûler au feu de ton Amour ce qui nous empêche d'aimer encore. Il n'est pas toujours facile d'être ainsi décapés. Ne cherchons pas la souffrance, mais quand elle est bien présente, il n'y a pas de honte à pleurer ou à grincer des dents.
Seigneur Jésus, en étant devenu ton compagnon de vie en toutes ces relations, nous pouvons désormais tirer de notre trésor ce qu'il y a de neuf sans rejeter l'ancien, afin de réaliser avec toi ce grand champ dans le monde de nos relations vécues. "La perle de l'Amour" brille en chacun de nous. En triant l'Essentiel ramené dans les filets, nous pouvons entrer en Sainteté de ton Règne de relations.
3) ouverture pour un accomplissement :
Dans la première partie de notre relecture, nous avons relaté la difficulté des relations à vivre. C'est à cela que fait allusion ce chant de Michel GUERRE.
"Le Monde en a assez"
Pourquoi faut-il que les hommes continuent de se battre pourquoi faut-il que les hommes étendent le désastre, sur un monde au passé déjà tant déchiré ?
Le monde en a assez de la guerre et de la haine, le monde en a assez des souffrances et des peines, le monde veut l'Amour, le monde attend l'Amour, et l'Amour pour toujours.
Pourquoi faut-il que le pauvre reste là sans son Pain ? Pourquoi faut-il que tant d'autres crient chaque jour leur faim, dans un monde écorché par ceux qui ont triché ? Pourquoi faut-il qu'un enfant ne sache plus sourire ? Pourquoi faut-il qu'en pleurant, il demande à guérir, à ceux qui l'ont laissé, tel un oiseau blessé ?
Pourquoi faut-il que des mères soient rongées de chagrin ? Pourquoi faut-il qu'en prières, elles réclament leurs biens, appelant, de leurs larmes, leurs enfants sous les armes ?
Un jour viendra où l'espoir renaîtra dans les cœurs, un jour viendra où le froid, la haine et la rancœur, s'en iront pour toujours, laissant place à l'Amour !
Seigneur Jésus, pouvoir te dire merci pour la paix que tu nous apportes en de dimanche. Puissions-nous être au rendez-vous de ton amour pour toujours.
Michel GUERE le 26 juillet 2020
A découvrir aussi
- RLECTURE TREIZIEME DIMANCHE ORDINAIRE 2021
- RELECTURE DIX NEUVIEME DIMANCHE 2021
- MON BILLET DU DIMANCHE ADRESSE AUX JUNIORS EN CE 18 OCTOBRE 2015