RELECTURE DIMANCHE DE PÂQUES ADRESSEE AUX SENIORS EN CE 1er AVRIL 2018
Dimanche de Pâques
Le dimanche 1er avril 2018
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean
(20, 1-9)
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. » Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensembles, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.
Dimanche de Pâques
Le dimanche 27 mars 2016
Relecture de L'Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (20, 1-9)
« L’un et l’autre à l’Aube du Premier jour »
1- Le constat d'une absence qui devient une Présence.
Seigneur Jésus, nous sommes à l'aube du Premier Jour de la semaine, jour de Dieu et Jour de l’homme, jour qui devient chaque jour pour celui ou celle qui se lève, alors que dans sa vie tout est encore si sombre.
Et c'est bien une femme, Marie Madeleine, qui se rend au tombeau de grand matin.
Avons-nous cette audace de nous relever de nos sommeils pour, dans le silence du matin, nous rendre présents à ton autre Présence, celle qui a traversé la mort pour se "relever" dans la VIE ?
Marie Madeleine, celle qui a versé le parfum sur tes pieds au cours d'un repas avec Lazare, que tu as relevé du sommeil de la mort, n'a pas hésité à se lever de grand matin pour se rendre au tombeau.
Aube de ce premier jour quand tout commence : elle aperçoit alors la pierre enlevée de cet espace de mémoire. Elle ne se doute pas qu'elle vient de se rendre présente à Celui qui ETAIT, qui EST, et qui VIENT.
Mais l'absence ressentie est déjà une présence qui lui permet de passer de l'ombre à la Lumière :
"Vide est le tombeau, signe de l'Absence, ouvert est le tombeau sur une Présence en Galilée.
Suis-je Marie Madeleine, la confiance voulue ? Suis-je Marie Madeleine, celle qui ne doute plus ? Elle constate le vide, elle ressent bien l'absence, elle constate le vide, annonce la Présence.
Vide est le tombeau, signe de l'Absence, ouvert est le tombeau sur une Présence en Galilée." (Chant composé par Michel GUERRE)
2- L'annonce d'une Nouvelle :
Jésus, Marie Madeleine vient de passer du "regard" au "voir". Elle nous montre un chemin pour comprendre ta présence et l'annoncer aux autres. Passée de l'extérieur à l'intérieur, elle court pour trouver les amis sur lesquels compter, ceux qui paraissent si solides et pourtant sont si faibles, ceux qui se savent aimés et sont en état de réponse à cet amour donné. Pierre et Jean seront donc les premiers à recevoir l'annonce de ce qu'elle ressent : "On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons où on l'a mis." Nous notons en passant qu'en ce premier jour de la semaine, Marie Madeleine n'était pas seule, mais elle avait avec elle d'autres femmes pour témoigner. Le "nous" employé pour dire l'annonce en fait clairement état. Et ceci est important afin d'être crédible par la présence de témoins.
Dire une parole qui brûle les lèvres en confondant, sous l’émotion ressentie, les choses et les êtres, montre qu'il n'est pas toujours facile de passer de l’extérieur à l’intérieur ; « La pierre est enlevée et notre ami aussi. Mais on ne sait où il en est ! »
Quand nous perdons un être aimé, enlevé par la mort provoquée par des assassins suicidaires, ou par la maladie et même la vieillesse, nous avons envie de crier : "Où en sont-ils, Seigneur, les amis de mon cœur ?"
Tes amis, retrouvés par Marie Madeleine et les autres femmes qui étaient au tombeau, sont en chacun de nous, l’un ou l’autre, et parfois l’un et l’autre à la fois. Déchirés par le vide ressenti, par l’absence éprouvée, nous sortons de nous-mêmes pour nous rendre présents en cet espace où se joue la mémoire de Celui qui ETAIT, qui EST et qui VIENT : espoir planté au cœur, mais qui n’est pas encore L’ESPERANCE, cette petite fleur qui conduit à la Source de la PERSEVERANCE.
3- L'inoubliable dévoilé comme une "Révélation" :
"Suis-je l'Apôtre Pierre qui entre le premier ? Suis-je l'Apôtre Pierre qui devient le dernier ? Je me fais une idée, une idée bien définie. Le linge est bien rangé, et je reste saisi : Vide est le tombeau, signe de l'Absence, ouvert est le tombeau sur une Présence en Galilée.
Suis-je l'autre disciple qui laisse l'autre passer ? Suis-je l'autre disciple qui entre le dernier ? Je vois et je crois, je traverse l'épreuve, l'épreuve de la foi. Dans cette nuit je crois, dans cette nuit, je vois : Vide est le tombeau, signe de l'Absence, ouvert est le tombeau sur une Présence en Galilée."(Suite du chant composé par Michel GUERRE)
C’est ensemble qu’ils courent, c’est ensemble que nous courrons, liés dans l’amitié par la tristesse éprouvée de cet Ami perdu. Le plus rapide est sans doute le plus jeune ou le mieux entraîné dans la fidélité ; il arrive en premier pour se rendre présent en cet espace où la mémoire surgit déjà comme une Autre Présence.
Il se penche, au point de tomber, pour apercevoir, comme une lumière dans la nuit qui s'achève, les linges qui rappellent le "gisant". Il s'écarte pour laisser entrer celui qui, apparemment solide, suivant l'autre et le tout autre qui entre dans cet espace de mémoire : il regarde les linges, souvenirs du gisant ! Il considère et réfléchit sur le linge de la sueur, sueur de sang et de souffrance, qui devait recouvrir cette tête frappée, humiliée par une couronne royale, faite de roseaux et d'épines. Il est à part, ce linge de la souffrance de tous ceux et celles qui, un jour ou l'autre, subissent l'humiliation dans l'infinie blessure.
Et c'est alors que l'autre, celui qui veut grandir encore, voit et dévoile en lui ce beau chemin de la confiance.
Ni l'un ni l'autre de nous n'a encore compris la Parole de l'Ecriture : "Je ne suis pas le Dieu des morts mais celui des Vivants."
L'un et l'autre se retournent en eux afin de poursuivre un chemin, celui d'une maturation, d'une mutation à vivre lentement. Ils murmurent déjà ce qu'ils crieront au monde : "Il est vraiment VIVANT, nous sommes des vivants."
"Nous sommes les trois figures, trois figures de la foi : La confiance déçue ou le regard perdu, l'autre disciple enfin qui trouve le chemin.
Si nous voulons comprendre cet acte de confiance, nous savons désormais le chemin qu'il faut prendre : Vide est le tombeau, signe de l'Absence, ouvert est le tombeau sur une Présence en Galilée."
Ne cherchons pas ailleurs, Seigneur, les signes de ta Présence : C'est au milieu des hommes, des femmes et des enfants de cette Galilée que nous pouvons désormais te rencontrer.
Comme Marie-Madeleine, entourée d'autres femmes, nous passerons de l'ombre de nos doutes à la lumière de la foi.
Michel GUERRE le 1er avril 2018
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