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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,26-27.16,1-4a.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur.

 Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement.

Je vous parle ainsi, pour que vous ne soyez pas scandalisés.
On vous exclura des assemblées. Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu.

Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi.
Eh bien, voici pourquoi je vous dis cela : quand l’heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l’avais dit. »

"Le Défenseur qui nous sera donné est une force pour nous défendre par nous-mêmes"

Seigneur Jésus, en ce mois de mai, consacré à ta Mère Marie, tu nous promets ce "Souffle d'Amour" qui nous vient de ton Père et qui couvrit de son ombre Marie, ta Mère, afin qu'elle mette au monde le visage même de Dieu. C'est bien le plus beau témoignage qui nous fut donné de cet Amour dévoilé par ton Père. Mais il fallut ce "oui" de Marie, se défendant avec Joseph, pour mettre au monde son enfant. Marie, femme du "oui,", est toujours restée libre, et son "OUI" fut un "oui" consenti tout au long de sa vie. Le "Paraclet", cette autre dénomination du "souffle de l'Esprit", lui permit de trouver en elle la force de t'accompagner jusqu'au bout de ton chemin de vie et de recevoir dans ses bras son enfant mort d'une mort injuste.

C'est le même "Paraclet" qui permit à ta Mère, après ton relèvement, de croire sans avoir été bénéficiaire de visions particulières.

Marie trouva la force en elle d'être au milieu des Apôtres et de les encourager à ne pas défaillir au jour de "Pentecôte".

Marie, ta Mère, est une combattante, son chant du "magnificat" en témoigne suffisamment.

Aujourd'hui, de la même manière, tu nous appelles à rendre témoignage, car nous sommes avec toi depuis le commencement.

Le défenseur que tu nous donnes n'est pas force magique qui nous éviterait de combattre. Il est invitation à puiser en nous-mêmes les forces nécessaires pour être de vrais témoins.

Et tu nous avertis de ne pas être scandalisés par les risques encourus : exclusions de nos assemblées sous prétexte de paroles apaisantes à l'égard de ceux qui manquent la cible de l'amour. Pourtant, ton serviteur, le Pape François, vient de rappeler l'importance ne pas confondre le péché avec celui qui l'a commis.

Nous courrons même le risque d'être meurtris par des paroles qui tuent, paroles prononcées par ceux et celles qui prétendent te faire honneur.

Nous risquons bien d'être de ceux qui prononcent de telles condamnations, tout en croyant que nous t'honorons.

Ne jetons pas la pierre, nous ne sommes pas plus forts que les autres.

Quand les autres agissent ainsi, et quand nous faisons de même, ils n'aiment ni ton Père, ni toi, pas plus que nous t'aimons en agissant de la même manière.

En nous rappelant tes paroles en ces moments, nous puiserons en nous la force de reconnaître nos faiblesses, de les combattre aussi.

Que ta Mère, Marie, nous aide à trouver en nous la "force de l'Esprit". Nous deviendrons de vrais témoins, ceux qui n'attendent pas que ton Esprit agisse à leur place. Nous pourrons nous appuyer sur lui pour combattre et témoigner jusqu'au bout en défendant ceux qui sont injustement accusés, en renouvelant nos forces si nous-mêmes, avons manqué la cible de l'amour.

Michel GUERRE le 2 juin 2016