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MON BILLET DE CE JOUR ADRESSE AUX JUNIORS ET AUX SENIORS EN CE 24 SEPTEMBRE 2016

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,43b-45.

En ce temps-là, comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples :

« Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. »

Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.

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"De l'admiration à l'incompréhension et reprendre confiance."

Seigneur Jésus, nous sommes comme la foule : Tant que tu nous dis des mots qui consolent et apaisent, tant que tu poses des gestes qui guérissent nos blessures et parfois nous relèvent, nous sommes dans la plus grande admiration qui se confond en gratitude ; Et notre désir de marcher avec toi grandit de jour en jour.

Mais lorsque, d'une manière plus intime, tu te tournes vers nous, et que nous enfonçons le clou qui te transpercera par une trahison qui va te livrer aux mains des hommes, nous entrons dans un espace d'incompréhension.

Nous étions convaincus d'avoir trouvé en toi Celui qui ouvre le chemin de la VIE ; et tu nous déclares, d'une façon irrévocable, que ta fin est imminente, que ton existence va se terminer d'une dramatique manière : « Mettez-vous bien en tête ce que je vous dis là : le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes. »

Car en disant ces mots, tu démolis en un instant nos rêves et nos espoirs : nous comptions tellement sur toi pour nous délivrer de la peur, nous délivrer de toutes les oppressions, celle de la mort particulièrement.

Car s'il est une question qui habite les hommes, qui nous hante aussi, c'est bien celle de notre finitude. Aujourd'hui plus que jamais, on se protège de la mort, cherchant à rallonger au maximum le temps de l'existence.  On pose tous les gestes qui effacent la mort en la faisant disparaître de nos yeux pour ne plus la voir. Notre désir est grand de ne jamais mourir afin que ne soient pas brisées les relations établies. Nous aimerions tellement, dans de grands moments de souffrance pouvoir exister et vivre. Mas nous faisons la terrible expérience que nous pouvons exister sans vivre. Cette expérience est redoutable, car elle signe notre arrêt de vivre : difficultés de communiquer, de se mettre en relation avec les autres. Impossibilité presque radicale de se déplacer pour rencontrer les autres ou accueillir les visites désirées. Il faut vivre cela pour comprendre que cet état de souffrance peut être dit, mais qu'on ne peut l'échanger. Il y a de quoi entrer dans un état de désespérance dans lequel l'absence devient une violence.

C'est sans doute pour cela que sur la croix, Jésus, tu as crié : "Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?"

Ce sentiment d'abandon, dans lequel Dieu paraît se retirer, un jour ou l'autre, nous le vivons. Impossible d'effacer ce cri qui traverse l'histoire.

Mais nous avons peut-être oublié que ta mort est indissociable de ton "Relèvement d'entre les morts". Mort et résurrection se côtoient et ne vont pas l'une sans l'autre. Impossible de comprendre ton Evangile sans commencer par entendre proclamer : "Mort et Résurrection".

"Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire !"

Seigneur Jésus, forts de cette proclamation, comment faire pour ne pas te récupérer comme un point d'appui, une béquille sur laquelle s'appuyer quand on ne peut plus marcher ?

Grave est cette question qu'il faudrait traiter longuement. Nous aurons l'occasion de le faire, mais pour l'instant, tes paroles restent voilées, et le temps n'est pas venu encore de t'interroger sur cette Parole : « Mettez-vous bien en tête ce que je vous dis là : le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes. »

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Seigneur Jésus, nous savons que tu nous accueilles avec nos doutes et nos faiblesses. Nous savons bien que nous ne savons rien et qu'il nous faut, dans la nuit, rester dans la confiance. Nous sommes liés à toi pour nous reprendre en mains, sachant que tu nous tiens avec tes deux bras ouverts. Nous écoutons ta Parole : "Aujourd'hui même, tu es avec moi, en cet espace dans lequel les relations sont éternelles !"

Ce jour est jour de fête pour les Maristes. C'est le jour anniversaire des Premières professions religieuses des Maristes et l'élection du vénérable Père Jean-Claude Colin comme Supérieur Général de la petite congrégation qui s'étendra jusqu'à l'extrémité du monde. Tout cela est inscrit dans le cœur de Marie en la petite chapelle de Notre-Dame de Fourvière à Lyon. C'était le 24 septembre 1836.

Nous te disons merci, Seigneur Jésus, de porter le nom de ta Mère, dont le cœur fut transpercé par un glaive au jour de ta mort. Marie n'a jamais douté que tu étais LE VIVANT. Elle a toujours vécu cette indissociable réalité, celle de ta "Mort-Résurrection". C'est notre chemin d'espérance dans une confiance à vivre en toutes circonstances, surtout dans la souffrance.

Michel GUERRE le 24 septembre 2016

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Notre Dame de La Neylière



24/09/2016
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