Espace pour mieux Chercher

MON BILLET DE CE JOUR ADRESSE AUX JUNIORS ET AUX SENIORS EN CE 27 JUILLET 2016

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,44-46.

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ.

Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.

Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. »

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1 - Dans le champ du monde.

Ce Royaume de relations qu'il nous faut tisser avec Ton Père et Toi, dans le vent de l'Esprit, est un trésor caché dans le champ de nos vies. Cette inlassable quête de ta Présence nous conduit à chercher ce qu'il y a de meilleur en nous et dans les autres.

Quand nous avons découvert que ces relations sont cachées dans le grand champ du monde, nous gardons bien caché ce trésor dévoilé. Car notre joie est grande de savoir que nous sommes habités de relations nouvelles.

Mais pour en profiter et mieux les partager, il convient d'élargir ce champ de relations.

Il n'est pas d'autres moyens que de nous déposséder de tout ce qui nous encombre : nos soucis personnels, nos biens accumulés, l'ignorance des autres, et la perte du goût d'une inlassable quête. Nous débarrasser de tant de fermetures, c'est élargir notre recherche et accueillir en nous ce champ qui est le grand champ du monde.

Seigneur Jésus, le Royaume que tu nous offres ne peut pas se restreindre à notre petit confort. Désormais, nous ne pouvons rester calfeutrés dans un quotidien qui n'est fait que de notre bien-être. Fini le temps de nous occuper uniquement de nous-mêmes, de notre réputation, des propos qui honorent notre petite personne.

En élargissant notre champ personnel à ce grand champ du monde, nous devenons capables d'une quête infinie ; Celle qui nous relie à toi et à ton Père. Et nous découvrons alors que notre vie ne peut trouver son sens qu'en nous ouvrant aux autres : les plus petits dont personne ne s'occupe, cette partie du monde qui ne mange pas à sa faim, tous ceux et celles qui sont les "rejetés". Telle est bien la mesure de cet espace gratuit que l'on nomme "champ du monde". Il est le lieu de nos rencontres ouvertes sur les autres qui conduisent jusqu'à toi. "Ce que vous avez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait."

Ta Parole, Seigneur, est à jamais gravée en nous. Elle nous relie aux autres.

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2- A la recherche de l'Essentiel :

Après cette longue quête de l'Amour Absolu qui se trouve en chacun, nous voici en mesure d'accueillir L'ESSENTIEL : Ta richesse Infinie, cette perle si rare que nous pouvons nommer "la Perle de l'Amour".

C'est en l'ayant trouvée, tout au cœur de notre être, que nous pouvons nous déposséder des artifices de nos vies : toutes ces perles fines que nous avons négociées en achetant les autres afin de mieux paraître ou d'être reconnus. Tout ce qui brille en nous, parce que bien astiqué, il importe maintenant de nous en débarrasser.

Si nous voulons donner toute sa place à cette "Perle d'Amour" qui n'est autre que Toi, Mon Dieu, il nous faut recevoir l'Essentielle richesse d'un Amour qui se donne et jamais ne se prend.

Acheter cette Perle, dans l'image choisie de cette parabole, c'est faire le ménage pour te laisser la place. Car tu ne t'imposes pas, Toi l'origine de tout Amour. Tu es là, simplement, et tu frappes à la porte du cœur, attendant que l'on ouvre. C'est alors seulement que tu entres chez nous, en prenant ton repas avec nous, et nous avec toi.

L'ESSENTIEL, désormais, se dévoile en chacun d'entre nous. En cette Incarnation de ton Infinie Présence, le chemin est ouvert pour enfin "parler Dieu" comme on "parle d'Amour".

Et c'est en élargissant l'accueil à cette Table que nous pouvons dévoiler à notre tour, cette "Perle d'Amour" à nos frères, à nos sœurs qui, comme
chacun d'entre nous, sont aussi à la recherche de cette fameuse "Perle" qui brille dans leur vie.

Car si l'ESSENTIEL se découvre EN TA SOURCE ORIGINELLE, nous ne pouvons ignorer que nous devons l'enrichir dans l'accueil des autres, en toutes ces relations qui tissent ton Royaume.

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Chrétiens ou pas, hommes et femmes du quotidien, nous ne pouvons rester silencieux devant les évènements qui secouent notre pays.

La parabole que nous avons tenté de mieux comprendre, Seigneur, s'adressait à tes disciples dont la mission était de la faire connaître à la foule des hommes, des femmes et des enfants.

Mais devant la violence et la haine de certains à l'égard des autres, assassinant un Prêtre en train de célébrer l'Eucharistie, blessant gravement une personne qui participait à ton repas partagé, il nous faut laisser jaillir nos cris :

Sur les réseaux sociaux, des cris se sont élevés pour dénoncer la haine et la violence :

Lisons et entendons le cri du journal la croix dans son éditorial : " Notre cri" par Guillaume Goubert, le 27/07/2016 à 0h00

"Une église paroissiale par un matin d’été. Elle est presque vide. Juste quelques personnes qui sont venues à la messe afin de porter le monde dans leur prière. On les imagine âgées, comme le prêtre qui préside l’assemblée. Né en 1930, ordonné en 1958, le P. Jacques Hamel a consacré sa vie à annoncer l’espérance, sans jamais chercher les honneurs. Et il rend encore service, humblement, comme tant d’autres prêtres « en retraite active ».

La suite, cette irruption brutale de la barbarie, on se refuse à la décrire. Les seuls mots qui viennent à notre bouche sont ceux prononcés par l’archevêque de Rouen depuis les JMJ de Cracovie : « Je crie vers Dieu ». Ils viennent du psaume 129 : « Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, écoute mon appel! Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière ! »

C’est un cri de douleur, un cri de désarroi face au mystère du mal. Un cri de colère face à la violence fanatique qui ensanglante notre terre, notre monde. Toutes ces personnes désarmées, toutes ces vies fauchées, hommes, femmes, enfants, sans distinction de nationalité ou de religion. De Bagdad à Orlando, de Nice à Saint-Étienne-du-Rouvray… Aucune cause ne peut justifier une telle abomination. La moindre complaisance envers de tels actes, même celle qui prend la forme d’un lâche silence, doit être condamnée.

Mais notre cri vers Dieu est aussi un appel à l’aide pour résister à la tentation de la vengeance. « L’Église catholique ne peut prendre d’autres armes que la prière et la fraternité entre les hommes », a dit encore Mgr ­Dominique Lebrun avant de quitter la Pologne pour rentrer dans son diocèse. Fraternité, un mot difficile à entendre dans l’enchaînement des drames. Il nous rappelle ceci : répondre à la haine par la haine serait le triomphe du mal."

Guillaume Goubert, journaliste à la croix,  auquel je n'ai pu demander l'autorisation d'éditer son cri. Espérant qu'il ne m'en tiendra pas rigueur.

 

Avec son autorisation, nous pouvons aussi entendre la prière et le cri d'un ami prêtre orthodoxe :

Prière personnelle au Père Jacques assassiné aujourd'hui.

"Tristes, écœurés, en colère, découragés, tout cela est dans mon cœur ! L'histoire dont les hommes ont la responsabilité n'est pas glorieuse depuis les origines... Mais je fais partie de l'histoire. Alors comment réagir à tous ces meurtres à toutes ces idéologies, à tous ces mensonges ? Je n'ai aucune réponse sinon celle que je demande au fond de mon cœur, par ton intercession cher père Jacques devenu pleinement Ange de... l'amour qui est mon confrère prêtre, victime de la haine humaine, et qui dans ta Vie Eternelle aujourd'hui va m'éclairer sur le chemin de l'amour dans les énergies de lumière éternelle dans lesquelles tu es entré aujourd'hui. Mais cela ne m'empêche pas aujourd'hui d'être profondément triste et en colère tout simplement parce que je suis un homme, je ne suis qu'un homme, et je n'ai pas envie pour l'instant de parler de "pardon" pour des personnes qui tuent des enfants et des innocents et tout simplement des frères. De même pour les victimes de tous genres comme à Nice..et dans le monde. Je suis incapable de parler de "pardon". Ce serait indécent en ce qui me concerne de parler de pardon devant la "barbarie". Mais est-ce que Dieu a parlé de "pardon" je cherche mais ne trouve pas ? Ce qui est certain c'est que si "Dieu "existe, il n'a besoin ni de martyrs ni de haine ni de vengeance ni de héros...s'il en avait besoin il ne serait pas Dieu. Alors qui suis-je pour prétendre savoir pardonner, ou d'enseigner à mes frère de "pardonner" ? Je ferais mieux de me taire. Même si je n'avais pas l'esprit de vengeance, est-ce juste de "pardonner" de tels actes ? Moi je ne le peux pas, et pourtant je suis prêtre mais je suis Homme avant tout. Je ne suis qu'un pauvre parmi les pauvres, et...je ne pardonne pas de tels actes, il me semble que là est mon devoir d'Homme. Pardonner cela ne me regarde pas. Ce qui m'importe c'est d'essayer de grandir dans l'amour de mes frères qui veulent construire un monde fraternel un monde de justice un monde de vie et de "lumière". Construire un monde où l'essentiel est de prendre le parti des plus faibles des plus pauvres des plus vulnérables. Alors Père Jacques, viens aujourd'hui à mon aide à notre aide.... Que nous devenions ensemble cette "communauté ouverte à l'autre au Toujours Autre".

Pierre-Marie BOUBAY

Merci à toi, Pierre-Marie, ensemble nous sommes prêtres. Je t'ai fait part de ma reconnaissance pour cette prière et ce cri.

Ces deux cris auxquels je m'associe, sont une manière de rejoindre la parabole de ce jour.

Nous sommes tous invités à nous déposséder de ce que nous avons pour établir un Règne de relations. C'est le message de ces deux cris, c'est mon message aussi.

Seigneur Jésus, apprends-nous à nous défaire de ce que nous avons pour devenir ce à quoi tu nous appelles, à la suite de cet assassinat du Père Jacques HAMEL, ton serviteur qui s'est donné jusqu'au bout.

A cause d'un handicap sérieux, je n'ai pu servir comme lui, dans la pastorale paroissiale. Mais je fais ce que je peux pour dire ta Parole chaque jour sur les réseaux sociaux.

Mon désir est toujours aussi grand, à 82 ans, de participer à ton Règne de relations. c'était la vie du Père Jacques HAMEL dont je place ici la photo.

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Michel GUERRE le 27 juillet 2016



27/07/2016
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