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1) Nous écoutons la Parole de ce Jour :

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,20-26.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.

Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.

Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.

Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.

Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou.»

2) Nous laissons résonner la Parole dans nos cœurs :

3) Nous relisons la Parole à la lumière de nos vies, au Souffle de l'Esprit :

"Seigneur Jésus, une fois de plus en ce jour, tu nous invites à ne pas seulement observer ce qui est légitime dans la loi, mais à la dépasser dans un accomplissement qui s'ouvre à l'infini et ne se laisse pas enfermer. Il n'est pas d'autre manière d'entrer en relations avec toi et ton Père, avec tous ceux et celles qui tissent nos journées.

Ton Serviteur, le Pape émérite Benoît XVI, le rappelait ainsi : «Nous ne pouvons pas communiquer avec le Seigneur, si nous ne communiquons pas entre nous. Si nous voulons nous présenter à Lui, nous devons également nous mettre en mouvement pour aller les uns à la rencontre des autres. C'est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon : ne pas laisser notre âme être rongée par le ressentiment, mais ouvrir notre cœur à la magnanimité de l'écoute de l'autre, ouvrir notre cœur à la compréhension à son égard, à l'éventuelle acceptation de ses excuses, au don généreux des nôtres».

Seigneur Jésus, tu veux nous faire comprendre que le meurtre de l'autre n'est pas seulement de le mettre à mort physiquement. Ce geste doit être jugé.

Mais il y a bien d'autres manières de mettre à mort les autres : la Colère et l'insulte méritent jugement et passage devant un tribunal. Dire de quelqu'un qu'il est "sans cervelle", c'est être passible d'une purification par le feu. Trois passages obligés pour sortir de l'impasse et relever ainsi ceux et celles que nous avons évincés de notre vie. Ce n'est pas une sanction, c'est un chemin de renaissance.

Seigneur Jésus, tu vas encore plus loin dans l'exigence du pardon. Si, au cours d'une liturgie, nous nous souvenons qu'un frère ou une sœur a quelque chose contre nous, avant de présenter notre offrande à l'autel, il est indispensable de poser un geste de réconciliation. Intérieur dans un premier temps, l'offrande étant alors présentée, ce geste sera concrétisé par la suite.

Seigneur, quand le pardon est poussé à l'extrême, il oblige à nous mettre en accord avec ceux qui nous sont contraires. C'est la seule manière de ne pas nous laisser enfermer sans espoir d'en sortir.

Ton Amour est extrême et n'a pas de limites à l'égard de chacun. A nous de prendre ce chemin d'un pardon qui donne par-dessus tout. Nous connaîtrons alors la force de la Loi qui s'accomplit et s'ouvre sur un Amour Infini.

Michel GUERRE le 27 février 2015