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MON BILLET DE CE JOUR ADRESSE AUX JUNIORS ET AUX SENIORS EN CE 19 AVRIL 2017

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Bonjour amis et amies du quotidien de Dieu, du quotidien de l'Homme.

Hier, je vous ai signifié ma reconnaissance pour vos paroles échangées à la lecture du billet de chaque jour.

Aujourd'hui, je vous invite à rencontrer Celui qui se dévoile à nos yeux comme une Lumière qui se lève. Chacun et chacune d'entre vous devient cette  étoile nouvelle lorsque j'ai le privilège de lire vos paroles au sujet de l'Evangile du jour et de sa relecture.

Je vous assure de ma fidélité et  je célèbre avec vous l'étoile qui se lève dans ce très beau texte de l'Evangile.

Michel GUERRE le 19 avril 2017

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 24,13-35.

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.

Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.

Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.

L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »

Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.

Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.

À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant.

Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »

Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »

Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.

Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin.

Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.

Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.

Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.

Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »

À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :

« Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »

À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

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« Quand l’accompagnement devient dévoilement »

 

Ce même jour, celui de l’incompréhensible absence, nous faisons route ensemble, parlant de ce passé qui ne passe pas et qui nous dépasse encore. L’inattendu s’est produit, la blessure est largement ouverte, ton absence, Seigneur Jésus se fait cruellement sentir.

Notre dialogue, fait de silences et de paroles, veut combler le vide ressenti. Pourtant le sentiment d’une présence devrait nous rendre attentifs à ce « quelqu’un » qui s’est approché sans faire de bruit, et qui marche avec nous. Mais comment reconnaître celui que nous avons connu autrement ? L’amour perdu rend aveugle, et le temps devient vide, vide de soi-même et vide de l’autre aussi, donc vide de toi, Seigneur Jésus.

Etrange présence qui ose une interrogative parole à nous adressée par toi, Seigneur, que nous ne reconnaissons pas : « De quoi parlez-vous tout en marchant ? » Cette parole venue d’ailleurs, impossible à localiser, nous arrête brusquement dans notre marche et dans nos échanges. La tristesse se lit alors sur nos visages, celle de savoir que d’autres ne savent pas l’objet de ce chagrin éprouvé dans l’absence vécue, ce vide insoutenable dans le soudain de l’évènement.

Et l’un de nous, celui que l’on appelle familièrement « célébrant de l’étoile qui se lève », et dont le nom est "Cléophas", s’étonne en disant : « Comment ne pas savoir ce qui bouleverse notre vie et la met à l’envers ? » Oui, il faut du temps pour réaliser que l’évènement vécu ne touche vraiment que ceux qui en éprouvent une blessure ! Ils célèbrent au bout d'un certain temps "L'étoile qui se lève" et dévoile ta présence.

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 Mais l’étrange présence, celle qui se manifeste de l’intérieur, insiste avec douceur pour comprendre l’évènement qui nous bouleverse ainsi. Alors, nous échangeons encore, relatant une nouvelle fois l’infranchissable fossé creusé par cette disparition de celui qui paraissait indestructible, tant il aimait la vie, et les autres aussi. Il savait se battre et défendre pour sauver, sauver encore. Ce partage vécu est apaisement et permet de nous rendre présents à celui évoqué, sachant bien que le rêve touche au rêve et que la réalité surgit toujours au bout de cette nuit, dans un silence étrange.

Oui, le cœur encombré par ce chagrin ressenti, nous ne comprenons pas. Faisant appel à cette parole dernière qui nous est adressée, nous discernons alors que son chemin se dessinait déjà et qu’il en avait parlé. Cette écriture laissée devenait l’Ecriture de celui qui avance à la croisée des chemins, ne se retournant pas afin de mieux accompagner.

Elle est tellement chaude cette Présence Autre que nous voulons la retenir pour qu’elle reste avec nous.

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En célébrant sa vie, en partageant le pain, en buvant à la coupe avec les rassemblés de ceux et celles qui te connaissent, nos yeux s’ouvrent et te reconnaissent : "Tu es vraiment notre ami qui s'est donné et se donnera toujours, d'une manière ou d'une autre". En regardant chacun, nous te reconnaissons autrement, mais tellement présent, l’espace d’un instant. Puis, il y a l’effacement. Et la parole, notre parole reprend en conversant : « Notre cœur était brûlant en ce moment d’un accueil, d’une Parole échangée et reçue, du pain partagé, des autres rencontrés. »

Et nous repartons, rejoignant ceux et celles que nous avons laissés.  Nous avons partagé ce passage sur la route, la Parole échangée, cette reconnaissance dans le pain rompu, comme toi, Jésus, qui t'es rompu à vivre pour dévoiler le sens de la vie, celle qui passe de l’existence à l’Etre, Présence qui a du poids dans nos vies.

Jésus et l’autre se rencontrent en chacun de nous dans un bienfait qui célèbre toujours en nous l’étoile qui se lève.

Merci, Seigneur, pour toutes ces rencontres qui te dévoilent dans une présence autre.

Michel GUERRE le 19 avril 2017

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19/04/2017
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