MON BILLET DE CE JOUR ADRESSE AUX SENIIORS EN CE 8 JANIEER 2018
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,7-11.
En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.
Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
Je relis la Parole de Mon Dieu à la lumière de ma vie.
Quand ton appel, Seigneur Jésus, se fit entendre dans ma vie
Bonjour amis et amies du quotidien de Dieu, du quotidien de l'homme. La Parole de ce jour est celle que nous avons entendue le 6 janvier de cette année 2018.
Ne voulant pas faire un copier-coller du commentaire, j'ai choisi de relire l'appel de Dieu dans ma vie et les réponses données à ce Baptême reçu dans mon enfance qui résonna, par la suite, comme un appel de Dieu et une réponse à donner.
Je crois l'avoir déjà dit : par notre naissance, nous sommes enfants de Dieu. Mais le baptême fait de chacun des Fils de Dieu, quand on y adhère pleinement.
Seigneur Jésus, je ne suis pas digne de toutes les grâces reçues au cours de ma vie. J'ai bénéficié d'un cadeau dans ma venue à l'existence : un frère jumeau qui porte le beau prénom de Philippe. Il en est souvent question dans l'Evangile, cette bonne nouvelle qui traverse l'histoire des hommes.
Nous n'étions pas des exemples de sagesse dans notre enfance. La gémellité nous poussait à faire des bêtises. Philippe se fit renvoyer du lycée où nous étions et on le mit dans une école de Pères Maristes. Seigneur, tristesse d'être séparés, mais il en fut ainsi. Seigneur, quant tu sépares tu ne divises jamais. Tu ouvres un autre chemin pour une nouveauté. Nous avions l'occasion de nous retrouver à la sortie des classes et nous échangions nos rencontres. Nous étions nés jumeaux, mais nous ne l'étions pas encore devenus.
Un jour, je ne l'oublierai jamais, Philippe me fit part d'une conversation avec un ami dont le prénom résonne en moi avec une référence à Saint François d'Assise. Philippe me dit cette parole qui fut une déchirure : "Je crois que, plus tard, je serai prêtre". Cette parole me déchira, Seigneur, car je sentais que j'allais perdre mon frère jumeau. Je répondis vertement : "Philippe, tu ne me rediras plus jamais çà."
Le lendemain, il y avait catéchisme au Lycée dans lequel je me trouvais. Seigneur Jésus, je devais être pâle, car l'aumônier du Lycée me demanda ce qui se passait. Je lui répondis que mon frère jumeau était mort. Il me demanda comment. Et ma réponse fut un cri : "Philippe m'a dit qu'll voulait être prêtre."
Au lieu de me consoler, l'aumônier stupéfait me regarda et me posa cette question : "Et toi ?"
Furieux, j'ai pris mes affaires en disant que je ne reviendrai jamais au catéchisme.
Je me suis fait renvoyer du lycée, Seigneur Jésus, pour aller chez les Pères Maristes afin de retirer Philippe des griffes de cet enfer.
Seigneur, je confesse devant toi et devant mes frères cette cible manquée.
Ce n'est qu'en classe terminale, au cours de la retraite spirituelle, que j'ai dit à Philippe : "Je crois que je serai prêtre " Il a poussé la gentillesse à ne pas rire et à ne rien dire.
Tu étais là, Seigneur, dans mes comportements, mais je doutais encore de ton existence. Un jour, à Notre Dame de la Salette, je t'ai dit cette parole que je ne peux oublier : "Seigneur, si tu me prouves que tu existes, je te donnerai tout !" Et tu m'as répondu :"Commence par te donner, et tu sauras que JE SUIS !"
Ton appel, Seigneur Jésus, dévoilé par Philippe, se réalisait ainsi. Je n'ai jamais regretté d'avoir confirmé mon baptême dans l'eau et dans l'Eprit.
Nous sommes nés jumeaux et nous sommes devenus jumeaux de Toi, Seigneur Jésus, en étant ordonnés prêtres pour le service des autres le 24 juin 1964 en la Cathédrale de Toulon.
En sortant sur la place, une foule était rassemblée afin de nous embrasser les mains et recevoir une bénédiction. J'ai compris, Seigneur, que tu étais là, présent dans cette Galilée. C'est en cet espace de relations, que désormais nous te servirions en servant nos frères et nos sœurs.
J'ai raconté mon chemin de ma réponse à ta Parole, Seigneur, afin de confirmer que ton Appel passe toujours par un autre. L'Evangile de ce jour nous rappelle que nous sommes aimés de toute éternité, et que notre baptême consenti nous permet aujourd'hui d'entendre ta Parole : "Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie."
(Ce texte est une réponse à la demande d'un ami internaute.)
Michel GUERRE le 8 janvier 2018
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