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1) Nous écoutons la Parole de ce jour :

Nous ne l'avons pas choisie, elle nous est donnée à entendre aujourd'hui où l'humanité est en deuil, notre pays plus particulièrement.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,14-22a.

En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.

Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »

2) Nous laissons résonner la Parole en nos cœurs :

3) Nous relisons la Parole à la Lumière de notre vie, au Souffle de l'Esprit :

Ta renommée, Seigneur, est-elle encore si importante aujourd'hui dans nos régions, dans nos pays ?

L'enseignement que tu donnais dans les synagogues est-il le même que celui entendu dans nos Eglises trop souvent refermées sur elles-mêmes, ne s'ouvrant pas à la périphérie ?

Pourtant, toi qui es consacré par l'onction, tu empruntes ton message au Prophète Isaïe afin de nous le donner aujourd'hui.

"Porter la Bonne Nouvelle aux pauvres". En énonçant cette parole, c'est à nous que tu demandes de faire cette annonce. Mais ils sont tellement cachés et si souvent exclus, qu'ils sont dans l'incapacité de recevoir ta Parole. Il suffirait parfois d'un bon morceau de pain pour permettre à ceux qui ne sont rien de devenir quelqu'un.

La suite des paroles que tu énonces dans cette synagogue nous engage sur le même chemin :

"Annoncer aux captifs leur libération". Que faisons-nous pour libérer ceux que nous enfermons par nos jugements et nos condamnations ?

"Annoncer aux aveugles qu'ils retrouveront la vue".  Tâche si difficile de retirer la poutre qui est dans notre œil avant d'enlever la paille dans l'œil de notre prochain.

"Remettre en liberté les opprimés". Il n'est pas plus facile de rendre libres ceux et celles qui sont enfermés dans les préjugés qui étouffent leur vie.

Tu viens de refermer le Livre, et chacun te regarde avec admiration.

En une courte homélie, tu reprends la parole pour nous dire : "Aujourd'hui s'accomplit ce passage de l'Ecriture que vous venez d'entendre."

C'est un envoi en mission pour accomplir ce qui précède.

Aujourd'hui, Seigneur, est un triste jour où nous faisons mémoire: Notre pays est en deuil : des parents, des amis ont trouvé la mort dans cet attentat commis en prononçant le nom de Dieu.

Où trouverons-nous les mots pour panser et guérir sans attiser la haine ?

Prenons, comme cela nous est demandé, un temps de vrai silence, nous pourrons nous retourner en nous-mêmes pour pleurer avec ceux qui pleurent.

Ce geste est convenable, et il ouvre un chemin pour mettre en pratique tes paroles que tu nous donnes aujourd'hui.

Michel GUERRE le 6 Janvier 2022