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MON BILLET DU JOUR EN CE LUNDI 14 AVRIL 2014

1) Ecoutons la Parole.

Ayant déjà fait paraître une relecture des Rameaux et de la Passion, j'ai pensé nécessaire d'arrêter mon écoute sur le premier texte d'hier dans le Livre d'Isaïe.

Livre d'Isaïe 50,4-7.

Dieu mon Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire, pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n'en peut plus. La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j'écoute comme celui qui se laisse instruire.
Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé.

 J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats.

Le Seigneur Dieu vient à mon secours ; c'est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.

 Serviteur souffrant 4.jpg
                      

2) Relisons la Parole

Ce texte rejoint en profondeur tous les innocents bafoués, torturés, mis à mort dans tous les temps de ce monde.

Quant on ne sait plus quoi faire de la souffrance supportée, il est toujours possible de réconforter celui qui souffre plus encore.

Se rendre attentif aux souffrances du monde, ne pas se révolter, mais ne pas se dérober.

Isaïe, le serviteur souffrant, inaugure le geste que Jésus reprendra :" J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats." Etrange coïncidence d'entendre cette Parole qui nous vient de si loin, que l'on retrouve justement dans la Passion du Christ, dans la passion des hommes. Ils sont nombreux les "souffrants" d'aujourd'hui, connus ou anonymes. Ils sont nombreux ceux qui ne savent pas ce qui les attend au coin d'une rue à traverser pour se rendre dans un espace de prière. Ils sont nombreux tous les gisants étendus sur des civières ou sur le lit de leur misère, attendant vainement qu'on vienne les chercher.

Que faire quand on ne peut aller soulager la misère des autres ? On ne peut se contenter de prier pour garder bonne conscience, encore que la prière peut être une façon de s'encorder à la misère de l'autre.

Chacun de nous, un jour ou l'autre, fait l'expérience de l'intense souffrance, celle qui ne vous lâche pas, vous arrachant les larmes. C'est occasion de comprendre déjà ceux qui se trouvent dans ces situations infernales.

C'est aussi le moyen de vérifier la confiance afin de ne pas baisser les bras, en se rendant plus forts pour une aide des autres, en priant sans tricher avec le cri des outragés.

 

3) Respiration :

Je n'ai pas voulu changer un seul mot de ce psaume. Composé bien des années avant le Christ, il fut certainement la prière d'un supplicié.

Jésus, écartelé sur le bois de la croix, le priait ainsi :


Psaume 22(21),8-9.17-18a.19-20.23-24.

Tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre !
Qu'il le sauve, puisqu'il est son ami ! »

Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m'entoure.
Ils me percent les mains et les pieds ;
je peux compter tous mes os.

Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !

Mais tu m'as répondu !
Et je proclame ton nom devant mes frères,
je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

Serviteur souffrant 1.jpg

Michel GUERRE le 13 avril 2014



14/04/2014
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