Espace pour mieux Chercher

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,47-54.

Quel malheur pour vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués.

Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux-mêmes ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C’est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; parmi eux, ils en tueront et en persécuteront.
Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui a péri entre l’autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : on en demandera compte à cette génération.

Quel malheur pour vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés. »

Quand Jésus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencèrent à s’acharner contre lui et à le harceler de questions ;

 ils lui tendaient des pièges pour traquer la moindre de ses paroles.

"Que faisons-nous du don que nous avons reçu ?"

Seigneur Jésus, tu poursuis tes mises en garde d'une façon plus rigoureuse afin que nous en tirions profit.

- Nous sommes tentés, quand les morts ne nous dérangent plus, d'élever des stèles, de bâtir des tombeaux avec le secret désir qu'ils n'en sortent jamais.

Qu'avons-nous fait du grand Souffle de l'Esprit, quand le pape Jean XXIII a ouvert les portes de l'Eglise en convoquant un concile, celui de Vatican II ? Pourquoi ces "retours en arrière" sur un passé révolu ? Est-il simplement honoré afin de ne plus en entendre parler ?

Et nous pourrions évoquer bien des prophètes d'aujourd'hui qui nous rappellent tes Paroles, mais que nous ne voulons pas entendre parce qu'elles nous dérangent.

Seigneur Jésus, les prophètes qui t'ont précédé ont été persécutés et parfois mis à mort.

Jean-Baptiste ne fut pas le dernier, car tu fus aussi condamné.

C'est occasion, pour chacun d'entre nous, de faire un bilan sur ce que nous n'avons pas voulu entendre. Les corps ne sont plus là, mais les paroles résonnent pour l'éternité, nous demandant d'apprendre à nous aimer les uns les autres, à accueillir l'étranger, et à tendre la main à ceux et celles qui n'ont rien. Aurons-nous à rougir du sang versé pour annoncer la Bonne Nouvelle à toutes les nations ?

- Nous sommes des privilégiés d'avoir reçu la clé pour permettre à chacun de relier sa vie à ton Evangile.

Mais l'avons-nous utilisée pour nous-mêmes et pour les autres ? Si nous n'ouvrons pas l'Evangile, si nous le fermons aux autres par des paroles hermétiques, nous nous rendons coupables d'avoir jeté la clé qui nous a été confiée.

Seigneur Jésus, puissions-nous retrouver l'audace des prophètes et ouvrir la porte de notre cœur à ta Parole, en la méditant chaque jour ! Nous trouverons alors le goût de la transmettre dans un langage qui ouvrira pour les autres la porte de l'Evangile avec la clé que nous avons reçue.

Michel GUERRE le 15 octobre 2015